J'ai 52 ans ou "réflexion sur la vieillesse qui m'envahit"

Le 28 avril 2013, j'ai aujourd'hui 52 ans et cela m'a amené à réfléchir sur la vieillesse.

Je suis entraîneur sportif et je vis dans un monde de jeunes, dans des groupes où souvent je suis de loin le plus vieux. Ce qui me frappe toujours, c'est à quel point les jeunes vivent comme si le temps était éternel et prennent les choses pour ainsi dire comme allant de soi; comme si la mort n'existait pas. Souvent, j'ai le goût des les "brasser" et de leur dire qu'ils ne sont pas assez conscients de leur chance... toute la route est encore ouverte devant eux. Ce qui n'est plus mon cas et ni celui de bien d'autres ;-(

Personnellement, je suis très chanceux parce que mon hérédité fait que physiquement je ne fais pas mon âge et que je suis dans un très bonne forme physique, assez bonne pour suivre et même battre les jeunes dans beaucoup d'activités. 

Mon secret, la méditation !!! J'ai lu, il y a plusieurs années, dans certaines recherches que la méditation pouvait ralentir le vieillissement, et bien ça fait maintenant presque 30 ans que je médite et ....  XD

Aucune idée si c'est la méditation ou mon hérédité ou une combinaison des deux, mais je ne sens pas et ne fait pas mes 52 ans.... Bon, vous allez commencer à méditer demain matin ;-) Personnellement, je vous y encourage, mais je vous dirai pourquoi une autre fois.

Trêve de plaisanteries, malgré ma bonne forme physique, je pense à la mort assez souvent.

Vous me direz, c'est quoi ça, penses à autres choses. Eh bien non, je dirais que le fait de penser à la mort qui viendra un jour me permet de mieux vivre la vie qu'il me reste.

Tout le monde vieilli c'est certain, mais très peu de personnes en prennent assez conscience dans le but de mieux profiter de leur vie présente. 

Et c'est là que je pense souvent avoir été un moine bouddhiste dans une autre vie ;-) LOL

En effet, je me suis rendu compte il y a quelques années que les bouddhistes méditaient sur la mort régulièrement. Et que cela les aide à vivre une vie plus heureuse. Un petit texte pour susciter la réflexion:

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Extrait de: "Attitude face à la mort par Matthieu Ricard (Interview sur Radio Canada le 29 avril 2010)"

Question: L’Occident semble souffrir d’une très grande pauvreté de réflexion et d’attitude face à la mort qui est devenue un sujet tabou, l’objet d’une sorte de négation de plus en plus absurde. Pour un bouddhiste comme vous, cette situation n’est-elle pas assez consternante?

Matthieu: En effet. Les gens préfèrent escamoter l’idée de la mort, l’ôter du champ de leur pensée et l’ignorer jusqu’au dernier moment en se disant qu’ils verront bien comment cela se passera. Cette attitude revient en fait à ne pas savoir tirer le meilleur parti de la vie parce que, ce faisant, nous oublions que nous sommes en vie, c’est-à-dire que nous oublions la valeur de chaque instant qui passe. Lorsque des personnes apprennent qu’elles sont condamnées par une maladie et n’ont plus qu’un an à vivre, certaines s’écroulent mentalement. Toutefois, la grande majorité d’entre elles témoignent que cette année-là a été la plus intense, la plus riche, la plus précieuse de leur existence; une année au cours de laquelle chaque moment passé avec des êtres chers, ou dans la nature, fut un émerveillement parce que chaque moment prenait soudainement toute sa valeur.

Pour qui oublie la mort, le temps apparaît comme une chose insipide qui s’écoule comme du sable entre les doigts. Ce n’est pas pour rien que, dans le bouddhisme, la méditation sur la mort est centrale. Vous me direz : « Mais c’est morbide! À quoi bon justement y penser? Mieux vaut penser à autre chose, se changer les idées! » Or, ce n’est pas du tout le cas. C’est précisément quand nous sommes parfaitement conscients, d’une part, que la mort est inévitable et, d’autre part, que les circonstances qui l’amènent sont imprévisibles – qu’elle peut survenir demain, dans dix jours ou dans vingt ans, qui sait? – que le temps prend une toute autre valeur.

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Et bien depuis un certain nombre d'années, j'essaie de changer mon attitude face à la mort de façon à vivre plus heureux et de mieux profiter de la vie. Malheureusement, je n'ai pas la discipline d'une moine bouddhiste, mais j'y arrive de temps à autre et de plus en plus.

En espérant que ma réflexion personnelle pourra vous être d'une quelconque utilité.

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